Après un peu plus deux ans hors de son Nord – Ouest, le chairman du SDF, Ni John Fru Ndi est à Ntarinkon.
Malgré l’intensité de la crise socio politique dans les régions du Nord – Ouest et du Sud – Ouest et les risques qu’elle avait générés, le chairman Ni John Fru Ndi y était resté, plus de deux ans durant, espérant ramener les belligérants à de bons sentiments. Il sera d’ailleurs plus d’une fois kidnappé par les séparatistes, puis relâché . Durant ces moments de vives tensions vécus à Ntarinkon, le Président National du Social Democratic Front (SDF) avait refusé l’offre d’une garde armée, proposée par le représentant local de l’Etat ; afin de ne pas se déconnecter du peuple. Une attitude que quelques uns de sa famille biologique et politique n’avaient appréciée. Malgré l’âge qui avait quelque peu amenuisé sa vigueur physique, l’homme n’avait rien perdu de son flegme des années 90. C’est ainsi que ni le gouvernement encore moins les séparatistes ne pouvait compter sur lui pour porter un idéal contraire aux droits de l’Homme. Il avait une part de vérité du terrain et la disait sans état d’âme, alors qu’à mille lieues, on pouvait entendre des clairons distillant des sons favorables à une faction qu’on aura choisie selon ses intérêts et ses visées. Bref, Ni John Fru Ndi n’avait pas flanché sur ses convictions de fédéraliste dans un Cameroun Un.
Comme un fils qui retourne sur une terre sous laquelle sont enfouis parents et enfants morts en bourreaux ou en victimes ; sur un sol qui n’a pas fini d’absorber toutes les traces de sang des fonctionnaires venus servir la République, Ni John Fru Ndi est arrivé à Ntarinkon ce 22 Décembre 2022. Le NOSO reste encore en deuil. Pas donc besoin de la fanfare pour annoncer son retour et l’accueillir dans un environnement encore éploré. Juste quelques frères, sœurs, amis et camarades, surpris par sa présence ont accouru vers lui et à l’unisson, ont entonné le « Papaééé…Yayatôôôôô ». Quant à ses futures initiatives pour le retour de la paix dans le NOSO, les camerounais sont tout ouïe.
© Alexis YANGOUA
