Pourquoi cette propension à vouloir démolir l’image des acteurs politiques des années 90 ? De quoi a-t-il peur ? Célestin Djamen a insinué que Dr Adamou Ndam Njoya n’était pas contre la révision de la constitution de 2008. Une autre intention de déformer l’histoire.
« Ndam Njoya n’était pas contre la révision de la constitution de 2008 » fulmine Céléstin Djamen, cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et l’un des invités de ‘’7 Hebdo’’ émission diffusée sur la chaîne de télévision Spectrum Television(STV), à son édition du 10 Mai 2020. Cet intrépide homme politique structurait ses griefs contre l’opposition camerounaise, aussi pour expliquer le retour de Jean Jacques Ekindi au RDPC, parti politique duquel il est parti pour créer le Mouvement Progressiste (MP) en se donnant pour nom de bataille, le Chasseur de Lion. Bien entendu le chasseur de Paul Biya du pouvoir. En effet, usant d’un style que d’aucuns pourraient qualifier de discourtois, le patron des droits de l’Homme au MRC très critique aussi envers sa propre formation politique, cherchait à prouver à l’opinion que tous les partis camerounais dits d’opposition n’en sont véritablement pas sauf la chapelle du Pr Maurice Kamto. En même temps, dans une gymnastique intellectuelle, il avouait qu’«il faut une vraie opposition pour créer l’alternance au Cameroun ». Traduisant ainsi l’incapacité du MRC prétendument bon opposant, de pouvoir lui tout seul inverser le rapport de forces et satisfaire l’aspiration du peuple. Il poursuit ses analyses en réitérant qu’ « une opposition doit aller aux élections pour gagner des espaces, malgré le mauvais code électoral, par ce que pour troubler la messe, il faut être dans l’église». Ça, ce n’est pas nouveau, Céléstin Djamen a été contre le boycott des élections du 9 Février par le MRC. Apporter des correctifs aux actions de l’opposition et flageller les sous marins qui s’y sont embusqués, peuvent être perçus comme étant une contribution à la construction d’une dynamique à même de tenir tête au système aujoulatiste qui malmène le Cameroun depuis 1957. Seulement, la déclaration du haut cadre du MRC semble répondre à une logique bien raffinée visant à détruire tous ceux des opposants et autres acteurs dont la réflexion ne fond pas dans celle de la « renaissance ».
Suite à cette affirmation quelconque sur la révision de la constitution de 2008, le Secrétaire National à la Communication de l’Union Démocratique du Cameroun(UDC) parti fondé par le Dr Adamou Ndam Njoya de regrettée mémoire, a tenu à restituer les faits « S’agissant de la Révision de la Constitution du Cameroun. Depuis les assises de la réunion Tripartite de 1991, l’UDC a toujours exiger que la Constitution s’arrime aux résolutions prises lors de ces assises, notamment s’agissant : 1) Du Code électoral avec la présidentielle à 2 tours, le mandat de 5 ans renouvelable une seule fois, Un premier Ministre issu du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale et responsable devant les députés. 2) De la séparation des pouvoirs. 3) La Cour des comptes en lieu et place de la Chambre des comptes. Donc en 2008, l’UDC ne pouvait pas être d’accord pour une modification constitutionnelle ayant pour seul objectif de lever le verrou de la limitation de mandat. La preuve, les députés UDC n’ont pas voté le projet soumis à l’Assemblée Nationale » a indiqué Mongwat Amadou Ahidjo. « En 2008, Où se trouvait celui qui deviendra quatre années plus tard le patron du MRC » Question d’un citoyen à l’ex militant du SDF.
© Alexis YANGOUA