C’est une brève réaction de l’Enseignant de droit et de Science politique, suite à l’article de votre site d’information devinfo237.com, relatif aux 30 sénateurs qui seront nommés par le Président de la République.
– Dans certaines régions le RDPC est majoritaire, il ne peut pas y nommer des sénateurs issus de l’opposition au risque de fabriquer lui-même une opposition dans ces régions.
– Inversement, dans les espaces où le RDPC est minoritaire, il peut tenter des percées. Le président de la République peut tenter des percées en nommant une personnalité locale pour structurer le parti.
– les équilibres peuvent se faire dans certaines régions au vote particulier. Exemple, l’Adamaoua a un exécutif régional est UNDP, il serait logique de nommer un sénateur UNDP.
– Par ailleurs le président de la République serait avisé des sénateurs parmi les partis politiques ayant participé aux élections et non pas seulement comme arme politique pour récompenser certains acteurs politiques.
– Que ferait par exemple APAR si Djamen est sénateur ou le MRC si Kamto est nommé au sénat.
– Il est clair que les sénateurs nommés seront scrutés dans l’optique de 2025. L’actuel président du Sénat (sénateur nommé) a-t-il encore les coudées franches pour gérer le perchoir ?
– Que vient faire Mamy Nyanga au Sénat ?
– L’actuel Sultan des Bamoun n’a pas l’âge, quelle équation pour le Noun?
– Le SDF peut-il rester hors du Sénat au regard de sa position dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ?
– Et si Fru Ndi terminait sa vie politique au Sénat ?
Il y a effectivement des calculs politiques à prendre en compte dans la nomination des sénateurs. Et là tu as raison ce n’est pas un don du chef de l’Etat même s’il peut y récompenser certains acteurs politiques et repositionner d’autres.
