Décès de Son Altesse Njimoluh Njankouo Zounedou : Le Conseil Régional Ouest a boycotté les obsèques de son membre.

L’un des derniers « héritiers » du Roi18 SM Njimoluh Seïdou est arrivé à la fin de son chrono terrestre en début de journée du 11 Janvier 2022 à l’âge de 77 ans. Ses obsèques ont eu lieu à 16 heures au quartier Famtchut à Foumban. Son Altesse Royal Njimoluh Njankouo Zounedou fut l’un des adjoints de S M Ibrahim Mbombo Njoya, conseiller régional et l’un des pères fondateurs de l’Union Démocratique du Cameroun(UDC).

Avec le décès d’El Hadj Njimoluh Njankouo Zounedou, ainsi disparu le quatuor que SM Njimoluh Seïdou, 18ème de la dynastie Bamoun avait choisi parmi sa nombreuse  progéniture pour assurer la continuité des affaires du palais. Les autres étant Ibrahim Mbombo Njoya au poste de Nfon, la Reine Mère Rabiatou Njoya et  Nji Pafouyouom, l’un des deux adjoints.

Rappelé à Dieu ce Mardi 11 Janvier 2022 aux environs de 10 heures, Aladji Zounedou a été inhumé  à 16 heures selon les pratiques musulmanes. Comme au carnaval du 1ère Janvier organisé par le SYCONOUN , une foule immense a fait le déplacement du quartier Famtchut pour rendre un vibrant hommage à un prince, un acteur majeur de la vie politique, un dignitaire religieux, un homme de culture, un ancien dirigeant de Football et ancien membre du Comité Exécutif de la FECAFOOT .

Son Altesse Royal Njimoluh Njankouo Zounedou fut un prince toujours respecté malgré les différends avec le sultan. Les discordes politiques qui valurent son poste d’adjoint. Il est relevé de ses fonctions par SM Ibrahim Mbombo Njoya contre la volonté d’une majorité des princes dit – on. Ceux – là n’auraient véritablement jamais considéré la décision du monarque et vont toujours lui devoir le respect digne d’un adjoint, aussi pour rester fidèle à la volonté de leur géniteur. Le prince Njimoluh Njankouo Zounedou va fraternellement digérer l’acte de son frère et rester toujours connecté aux affaires du palais désormais aux couleurs du RDPC. Pour le « persécuté », il était impensable de quitter l’UDC qu’il choisit dès sa création en 1991 avec la bénédiction de son père SM Njimoluh Seïdou et dont il contribua à l’implantation. A peine installé au trône, S M Nabil Mbombo Njoya fera de lui l’un de ses conseillers. Un acte qui a tout son sens. C’est d’ailleurs à la tête d’une forte délégation des princes et notables de la cour qu’il a assisté aux obsèques de son oncle. Le Roi20 n’a pas eu la chance de bénéficier des connaissances et de la sagesse du prince dit- on le plus proche du Roi18. Malgré des tumultes avec son frère Roi, c’est lui qui aurait mis un terme aux rumeurs très répandues selon lesquelles Ibrahim Mbombo Njoya serait le héritier illégitime de leur père. C’était une voie autorisée. Nous sommes en 1992.

Fervent militant de l’Union Démocratique du Cameroun, Son Altesse Royal Njimoluh Njankouo Zounedou était le conseiller du Président National au – delà de sa qualité de membre du bureau politique et conseiller municipal de Foumban depuis 1996. « Aladji Zounedou était en 1992 l’un des rares notabilités du pays, de toute sa dimension qui avait compris et avait été pilier. Il est parmi les pères fondateurs de l’Union Démocratique du Cameroun. Il aura accompagné cette grande famille politique à tous les niveaux. Il était notre doyen et je puis dire qu’il était une école à l’image du Dr Adamou Ndam Njoya avec qui il avait une amitié qui dépassait les lignes du parti politique. C’était des princes tous les deux, grandis dans des familles qui se respectaient. Les deux avaient des petits noms par lesquels ils s’appelaient et pour nous qui étions à côté, c’était autant d’exemples qui reflétaient la grandeur qui aujourd’hui, malheureusement est rare. Aladji Zounedou était un homme élégant, c’était un prince dans la noblesse. Je crois qu’il faut aller à l’école des princes. Aladji Zounedou était l’un des ceux – là qui pouvaient entretenir l’école de la dignité et du respect de certaines valeurs » Extrait du témoignage de l’honorable Hermine Patricia TomaÏno Ndam Njoya, Président National de l’UDC.

ABSENCE DU CONSEIL REGIONAL AUX OBSEQUES

Aladji Zounedou était conseiller régional, délégué du Noun. Le conseil régional de l’Ouest perd ainsi son 4ème membre ; d’abord un membre du commandement traditionnel issu de la Menoua, ensuite Dieudonné Adiguin Jonas le benjamin de l’organe délibérant ; Il meurt à fleur de l’âge à 27 ans. Militant de l’UDC, Dieudonné Adiguin était originaire de l’Extrême – Nord et enfin le Dr Ngandjeu Jean Pierre, délégué du département du Ndé. Bien qu’informé du décès du plus jeune conseiller régional, le président de cette institution n’avait daigné ne serait ce que se faire représenter à ses obsèques et l’honorable Hermine Patricia TomaÏno Ndam Njoya, porte parole du groupe UDC le lui avait fait savoir dans leur déclaration au cours de la  plénière en Novembre 2021. L’absence des camarades du conseil régional de l’Ouest à Famtchut ce 11 Janvier 2022 a été fortement constatée et commentée aussi bien par quelques observateurs que par les militants du RDPC Noun. Normal. C’est une nouvelle institution et peut être supérieure au conseiller municipal que le défunt a longtemps occupé. La représentation du conseil régional aurait été un honneur d’abord pour l’institution et ensuite pour les familles nucléaire et politique du défunt. Cette persistance à voir en l’opposition un ennemie, pourrait animaliser l’ambiance au sein du conseil régional de l’Ouest. Refuser le poste de vice président du bureau régional à l’UDC était déjà un acte politiquement inacceptable. Cette gloutonnerie n’existe plus au parlement (chambre haute et chambre basse), ni dans les conseils municipaux. L’opposition a toujours droit à un poste de vice – président quelle que soit sa taille. Lorsqu’un député ou un sénateur rend son âme au créateur, c’est toute la famille parlementaire qui est frappée et non seul le parti politique du disparu. L’humanisation du conseil régional de l’Ouest s’impose.

Le Noun a perdu un dignitaire religieux. El Hadj Njimoluh Njankouo Zounedou fut pendant de nombreuses années le Président du Conseil Supérieur Islamique du Noun.

L’un des grands anciens présidents de fédéral FC, c’est sous le jeune Prince Aladji Zounedou que l’équipe mythique du Noun a connu ses moments de gloire avec de meilleures recrues telles que Badian Nsangou, Yetna jean, Domtché, Nguidjol, Tchouta, Onana Eloundou et bien d’autres. Son admission au Comité Exécutif de la FECAFOOT n’était pas le fruit du hasard.

© Alexis YANGOUA

 

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