Investissements publics : les projets BIP ne sont pas un don du Président National du RPDC ; cas du pont Banengo 2 – Banengo 3.

Plus les élections approchent, davantage certains esprits malins et paresseux sécrètent des idées de campagne de dénigrement contre les réalisations de leurs adversaires, quand ils ne cherchent à s’en arroger sous le prétexte qu’elles seraient issues des fonds de « leur »Etat.

On les entend déjà hurler tels des loups affamés de postes électifs, avec des discours vaseux qui quelques fois, ont pu produire des résultats en leur faveur. En 2025 ou 2026, selon les humeurs du prince, les élections seront organisées en cascades et déjà, la crue électorale est perspectible.

« Oh, ils n’ont rien fait. Ce qu’ils ont réalisé, c’est avec le Bip du Président de la République, Président National du RDPC… ». Ce refrain composé par les charognes du RPDC Ouest, est repris à tue – tête par leurs suiveurs, lâchés telles des meutes aux trousses des élus de l’opposition. Et malheureusement, par leurs discours quelque fois trop laudatifs, certains élus de l’opposition se sont aussi laissé aller. Bien sûr que dans un contexte où les pratiques iniques sont la règle, l’opposition peut faire l’âne pour avoir du foin, soit ! Ces reconnaissances à l’endroit du Président de la République auraient pu aussi être entendues comme de simples gestes républicains. Hélas !  Le rdpc en a fait du carburant pour son moteur de campagne contre leurs adversaires. C’est de bonne guerre, dit – on.

Dans les communes du Noun, Bafoussam 1er en occurrence, quelques élites et militants du rdpc,en posture de conseillers municipaux ou maires aspirants, ne cessent d’actionner sur le levier des projets d’investissement public  pour prouver aux populations que hormis les appuis de l’État, les exécutifs en exercice n’ont pas réalisé leurs promesses de campagne. Certains vont jusqu’à déclarer dans leurs meeting que les projets Bip sont une magnanimité du chef de l’Etat, mieux du Président National du RDPC aux opposants. L’intention étant d’emballer les esprits naïfs et leur laisser croire que si par leurs suffrages, ils sont portés à ces postes en 2025, leurs communes recevront un peu plus de Paul Biya, le grand camarade et père Noël national. Ce n’est qu’une duperie et ruse du renard, par ce que les communes tenues par le parti au pouvoir depuis 1982 ne sont pas mieux loties en matière de développement.

Et même si Paul Biya était l’agent répartiteur et distributeur des projets d’investissement public, il agirait en qualité de chef de l’État ; c’est-à-dire le garant des biens publics. Les projets ainsi alloués aux démembrements de l’État, dont les communes ne sont pas financés par la trésorerie du RPDC. Insinuer que les Bip aux communes gérées par l’opposition est une largesse du Président National du RPDC, relève de l’incapacité à porter des critiques dénouées de couardise. Que dire des communes de Bafang et de Banwa, aux couleurs de l’UMS et dont l’exécution desdits projets d’investissement public est définitivement installée dans les mauvaises pratiques nationales, sans que les électeurs ne daignent retirer sa confiance au président national, Pierre Kwemo.

Cas du pont Banengo dans la commune de Bafoussam 1er

La semaine dernière et dans la veine, la commune de Bafoussam 1er précisément le village Banengo, a vécu une scène pitoyable et déshonorant. Un député de la nation a cru devoir célébrer et rétrocéder un pont dont la construction a été suivie par le maire de ladite Collectivité décentralisée, en sa qualité de maître d’ouvrage. D’ailleurs dans ses propos de circonstance, le parlementaire s’était fait porteur du don du Président National du RDPC aux populations de ce village. Pour sa défense, l’élu de la nation dit avoir négocié ce projet auprès du Fonds routier. Quelle responsabilité contractuelle le lie à la réalisation de l’ouvrage même si sa version n’est pas loin des usages consacrés au Cameroun ? Pourquoi n’a-t-il pas associé le maire à cette cérémonie afin de témoigner cette complicité somme toute normale entre élus d’une même circonscription? Il s’agissait tout simplement d’une récupération politique éhontée, mais inscrite dans le registre du jeu politique. Le député étant militant du RPDC alors que le maire a été investi par le SDF.

A l’heure de rendre compte de la gestion des microprojets parlementaires, tous les moyens sont bons et les électeurs jugeront de leur efficacité.

D’ailleurs la silhouette observée derrière  l’entreprise qui a exécuté le marché de ce pont est bien identifiable. On aurait pu faire l’économie de cette petite querelle politique et finir là où les choses avaient commencé.

En tout cas, la bataille s’annonce très rude à Bafoussam 1er et le jeu appartiendra à coup sûr,  à celui qui sera porté par le socle familial (politique) le mieux consolidé.

©  Alexis Yangoua

 

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